Le projet des Enfants de Kontum

Le parrainage

Les parents montagnards n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école. Ils aimeraient qu’il en soit autrement pour leurs enfants, sans en avoir les moyens financiers. Le parrainage est donc devenu la clé de voûte de notre projet.

Les enfants non scolarisés n’ont d’autre choix que de travailler aux champs, dans les rizières ou comme gardiens de bœufs.

Scolariser un enfant pour une vie meilleure !

Que finance notre parrainage ?

La scolarité devient payante dès l’entrée à l’école publique. De la classe de CP jusqu’en terminale nous finançons :

  • les frais de scolarité
  • les fournitures scolaires
  • l’uniforme
  • et les repas à la cantine (les cantines scolaires ont été fermées
    pendant la pandémie de Covid et le sont encore en ce début d’année
    2024. En compensation, chaque famille reçoit un colis alimentaire
    mensuel d’une valeur de 9 €).

Si, après la terminale, le filleul continue ses études, le parrain peut transformer son parrainage en bourse d’études, versée au filleul.

L’internat de filles

Dans l’enceinte des locaux des Sœurs, il existe un internat pour filles que nous avons intégré dans notre projet depuis 2008. À l’origine, il y avait 80 internes collégiennes et lycéennes, mais un seul dortoir pour 40; le soir, les 40 autres allaient dormir à l’orphelinat. Par la suite, un autre dortoir a été aménagé pour que les 80 filles puissent dormir sur place. À cette époque, le réfectoire était un poulailler désaffecté à cause de l’épidémie de grippe aviaire. Le réfectoire-poulailler en tôle ondulée a été rasé et un vrai réfectoire a été construit en dur grâce à notre financement.

Nous avons également financé – sur une période de quelques années – une salle d’étude, une bibliothèque et des sanitaires carrelés.

Les Sœurs ont refusé qu’on installe des chauffe-eaux dans les douches et qu’on achète un lave-linge pour les internes, car elles ne veulent pas les habituer à ces luxes qu’elles ont peu de chance d’avoir chez elles.

En 2012, la capacité de l’internat a été augmentée à 120 avec l’aide financière de l’Évêché. Les sœurs ont profité de l’agrandissement pour accueillir des filles dès la classe de CP.

En 2018, une décision de l’Évèque a contraint les Sœurs à déménager, les anciens locaux ayant été transformés en séminaire.

Depuis fin 2018, les Sœurs décident qu’elles ne peuvent plus accueillir 120 internes dans leur nouveaux locaux avec un dortoir réduit à 130 m². Elles n’accueillent à ce moment-là que 77 internes de la classe de CP à la classe de Terminal, notre association assurant les deux repas par jour de ces 77 filles et ceci 28 jours par mois. Comme vous verrez ci-dessous cette situation a changé entre temps.

L’ambiance de l’internat est paisible mais très joyeuse. Il y règne une grande solidarité, les plus âgées prenant soin des plus jeunes. Des instruments de musique sont mis à la disposition des jeunes internes qui peuvent pratiquer la flûte ou jouer de l’orgue électronique.

Avant les enfants fréquentaient l’école seulement à la demi-journée, actuellement la plupart des classes ont cours toute la journée.

Les internes viennent de plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde, les plus proches rentrent un week-end par mois, les plus lointaines rentrent uniquement pour les vacances, et encore…

Nous étions à Kontum juste avant les vacances du Têt 2017. Les récoltes 2016 ayant été mauvaises, les familles manquaient de réserves alimentaires. À tel point qu’un tiers des filles a demandé à rester à l’internat pendant les vacances pour ne pas être une charge pour leur famille. En 2019, nous avons rencontré une situation quasi-identique.

Début 2020, devant une demande grandissante, les Sœurs acceptent d’héberger de nouvelles filles internes – une centaine de filles toujours dans le même dortoir de 130 m2. Les lits superposés collés les uns aux autres permettent à 2 lits d’accueillir 3 filles. Cette promiscuité peut heurter notre sensibilité, mais cela n’effleure pas l’esprit des filles internes qui ont l’habitude de cette proximité dans leurs modestes maisons parentales. A la rentrée 2023-2024, l’internat accueille 104 filles, elles dorment maintenant deux par lit. Il nous faut dorénavant prévoir 5 966 repas chaque mois pour nourrir les 106 internes et les 5 € supplémentaires du parrainage à 30 € sont affectés à ce poste budgétaire.

L’école maternelle Sao Mai

L’école Sao Mai, dirigée par Sœur Anna, était une école maternelle privée, reconnue par l’État. Elle a été ouverte en 1997 et faisait partie intégrante de notre projet humanitaire depuis 2002. Jusqu’à sa fermeture pour cause de déménagement en 2018, tous nos filleuls étaient issus de cette école maternelle.
Elle comportait 4 classes pour Vietnamiens (30 élèves par classe) et 2 classes pour Montagnards (40 élèves par classe).
La scolarité était gratuite pour tous les Montagnards et pour quelques Vietnamiens très pauvres, avec comme seule contribution l’apport d’un fagot de bois pour le fonctionnement de la cuisinière. Les Vietnamiens plus aisés payaient des frais de scolarité.

Notre association finançait 7 salaires :
– 4 institutrices s’occupant des montagnards
– la cuisinière
– l’aide-cuisinière
– le gardien.
Nous prenions en charge également les repas de midi des 80 élèves montagnards.

Nous projetons de reprendre toutes ces actions dès la réouverture de la nouvelle école maternelle pour laquelle les autorisations ont été demandées. Cela prendra un peu de temps, mais les Sœurs sont confiantes que cela se réalisera.

Ci-dessous, Sœur Anna expliquait le rôle essentiel de cette école pour les petits Montagnards.

À la maternelle, les Vietnamiens et les Montagnards sont dans des classes séparées. C’est très impressionnant pour les petits Montagnards de venir en ville à l’école et ils sont donc assez timides de par leur retard social. On les laisse donc évoluer sereinement entre eux pour cette première expérience scolaire.

Montagnards et Vietnamiens se trouvent ensemble dans la cour de récréation et dans les troupes de danse pour les différentes fêtes célébrées à l’école. Ils peuvent s’habituer l’un à l’autre en douceur avant de se trouver ensemble en classe de CP à l’école publique.

Soeur Anna

directrice de l'école Sao Mai

Les colis alimentaires

En 2007, nous avons étoffé notre projet avec la mise en place d’une distribution mensuelle de colis alimentaires à 20 familles très pauvres. Chaque colis, d’une valeur de 5 €, contient riz, sel, vermicelles, glutamate et poisson séché. En 2018, notre association prend en charge 15 colis, et 50 parrains prennent en charge un colis pour la famille de leur filleul.

Début 2020, les Sœurs nous informent qu’elles ne sont plus en mesure de distribuer les colis alimentaires pour des raisons d’intendance et de mobilité. Les 5 € donnés par certains parrains pour un colis alimentaire seront désormais affectés aux repas des filles internes (après avoir obtenu l’accord du parrain).

Courant 2023, deux jeunes Sœurs ont intégré le site de Kontum et sont physiquement en mesure de reprendre la distribution des colis
alimentaires à toutes les familles des filleuls. Chaque colis, d’une valeur de 9 €, contient riz, sel, vermicelles, glutamate, poisson séché, shampoing, nuoc mam, huile et petites briques de lait.

Sources de financement

Visitez la page de nos sponsors:

nos sponsors

Questions fréquentes

Est-ce que les enfants que vous aidez sont dans un orphelinat?
Non, les enfants que nous aidons sont très pauvres, mais vivent dans leur famille. La plupart ont leurs deux parents, d’autres sont orphelins soit de père soit de mère. La confusion vient du fait qu’à son origine et pendant environ six ans, notre association a travaillé en étroite collaboration avec une autre association qui – elle – s’occupait d’orphelinats au Vietnam.

Est-ce qu’on peut correspondre avec notre filleul?
Oui, on vous donne l’adresse des Sœurs et elles traduisent vos lettres pour votre filleul. Il ne faut pas s’attendre à des lettres très intéressantes en retour. Ces enfants sont très pauvres, et quand ils ne sont pas à l’école, ils aident leurs parents dans les champs. Ils n’ont pas d’activités extra scolaires, ni de passe-temps et ils n’ont donc pas grand-chose à raconter. Ils vont vous faire un dessin, vous remercier de votre aide et vous assurer qu’ils travaillent bien à l’école.